Fin d'année aux Olivades
En cette nuit , le vent souffle si fort.
Dans le mas, nul bruit, seul le tic-tac de l'horloge.
Le chat dort.
Personne ne viendra aux Olivades .
L'Alphonse a du rester au village, il montera demain, au calme.
Ses jambes ne sont plus ce qu'elles étaient.
Le chemin de chèvres, faute d'être arpenté régulièrement, maintenant se fait âpre sous les semelles cloutées.
Sinon les lapins et l'Alphonse, peu de visiteurs pour la Mireille et son homme.
Le facteur est passé il y a un mois...
Bill n'écrit plus guère, ses mains tremblent... et la vue, mon pauvre monsieur...
Ce soir, le vieux couple écoute les flammes chanter dans la cheminée.
Lui, fume la pipe et feuillette la Reine Jeanne,
Elle, furtivement, entre deux coups d'aiguille sur la toile brune, admire cet homme, son époux depuis 50 ans.
Cette année fut rude et longue, mais quelle belle année.
Vite, elle formule quelques vœux pour lui, à demi-mot, tout simplement...
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